musique de neige
Lu le livre de Maxance Fermine Neige.
" Durant l'hiver, Yuko écrivit soixante- dix- sept haïkus plus beaux, plus blancs les uns que les autres. Les trois derniers furent:
Neige limpide
Passerelle du silence
Et de la beauté
Musique de neige
Grillon d'hiver
Sous mes pas
Femme accroupie
Urine et fait fondre
La neige
Ce dyptique sur toile. Cire et collages. 50x100
La ville. Cire sur toile 80x80. Inspiré par un
La ville. Cire sur toile 80x80.
Inspiré par un poème de Misuzu Kaneko
Passent, passent
A travers la ville un beau jour de printemps
Passent passent
Passent du nord au sud
Les chariots les carioles
Les voiture les vélos
Passent passent
Dans les rues blanches, blanches
Passentpassent
D'est en ouest
Les enfants des mendiants
Et les ombres des fumées.
l'atelier de couture Et un petit bonus video pour
l'atelier de couture
Et un petit bonus video pour le tableau précédent. Encore maladroit mais peut mieux faire!
Pourquoi peindre à la cire froide? Pourquoi faire
Pourquoi peindre à la cire froide?
Pourquoi faire fi des progrès de notre époque et de la variété de l'offre technique ? Quid de la tenue du médium dans le temps ? Tous les pigments sont-ils compatibles avec la cire? Peut-on traiter tous les thèmes avec cette technique et, si elles existent, quelles en sont les limites ?
Quel est le meilleur support? Comment le préparer? Y a t-il des limites au format abordé ?......
Voilà quelques unes des questions auxquelles je tenterai de répondre au fil des mois qui viennent. Tout en vous tenant informés, bien entendu, des sujets qui m'inspirent, de l'évolution de ma production et de l'actualité de mes expositions.
Pourquoi la cera colla ? Pourquoi ce médium et pas un autre ?
J'éprouvais le désir d'échapper à certaines contraintes techniques de l'aquarelle et le besoin de plus de liberté. J'ai donc, pendant quelques mois peins à l'acrylique, à l'huile, à la tempéra à l'oeuf, tâté du pastel gras et sec.... Puis mon attention s'est concentrée sur la cire d'abeille qui est un produit sain, noble et naturel employé dans l'art depuis la plus lointaine antiquité. Présent encore dans de nombreuses recettes de peinture.
Je crois que dans une certaine mesure ce n'est pas le peintre qui choisit son médium mais l'inverse. A chaque tempérament d'artiste une façon de peindre et le médium le plus propice à cette expression. Peindre à la cire demande de la patience, de la souplesse, une bonne dose d'improvisation, du bricolage..autant de choses qui me correspondent.
Enfin, le plus important sans doute, le désir d'un retour à un certain artisanat. Quand on peint à la cire, tout est à créer soi-même. On est moins dépendant des fabricants dont par ailleurs, je ne nie pas l'importance. Il n'existe pas de tube prêt à l'emploi (ou si peu, j'en reparlerai) , il faut saponifier soi-même la cire si on veut éviter les mauvaises surprises, il faut choisir ses pigments, la texture de sa peinture,les bons pinceaux et couteaux à peindre, le bon support, trouver le vernis adéquat...Bref autant de choses qui font parfois ressembler l'atelier à un laboratoire d'alchimiste mais qui correspondent à l'idée que je me fais du métier d'artiste peintre.
Ainsi chacun de mes tableaux est unique, les couleurs, les touches, la transparence sont le fruit d'un instant qui ne reviendra jamais sous cette forme.
Meilleurs voeux pour 2017
Difficile de peindre et de s'occuper de sa communication. J'ai bien conscience d'avoir négligé ce blog ces derniers temps. Mais, promis juré, ces prochaines semaines verront le retour plus fréquent d'articles, de photos et de vidéos.
En attendant mes oeuvres sont exposées à la galerie Betti, rue Fermat.Toulouse.
Roger Betti est un galeriste délicieux et avisé. Je le remercie pour les efforts qu'il déploie à promouvoir ma peinture.
A tous mes lecteurs je souhaite de bonnes fêtes et une excellente année 2017
Notule d'automne
Il est rare que je m'interroge sur ce que je vais peindre.
Il me suffit le plus souvent d'écouter ce que j'ai envie de faire sur l'instant, et.....de m'y atteler sans plus tarder ni tergiverser. Parfois c'est sans intéret et je ne manque pas de me le faire remarquer. Parfois c'est confus et je ne vois pas bien comment le traduire. Le plus souvent c'est assez simple. Une ligne, un trait, une couleur.
J'ai remarqué qu'à chaque fois- et elle furent plus que fréquentes- je renonçais à cette écoute mais cédais à des impératifs cartésiens liés aux circonstances, aux lieux, aux associations avec d'autres peintres, etc.........ma production ne me donnait pas satisfaction.
Interroges ton coeur, tes poumons, demandes à tes bras, ton foie....Fais toi du bien!
je ne travaille désormais qu'à la cera colla, la cire froide.
Par ailleurs et je le dis à tous les peintres qui, tombant par hazard sur mon blog, liraient mes propos: seule la pratique des pigments bruts, ( naturels, organiques, minéraux, de synthèse....) donne le sens de la couleur. (Cela n'exclue évidement pas l'usage des tubes)
Lundi 23 Mai 2016 Être moderne, ou n’être pas !
Lundi 23 Mai 2016
Être moderne, ou n’être pas !
Sur présentation de mon projet de série sur le thème de la nature morte , le galeriste : « Vous savez, je n'expose que de l'art contemporain...... De la peinture moderne» ( Regard appuyé pour me faire comprendre que raisins et chandeliers en cuivre sur draperies de velours peuvent passer leur ringard de chemin.)
D'où la question in fine : Ma peinture, et ma personne par la même occasion, sommes nous modernes ?
Ma série sur « la femme dans la Madone, la Madone dans la femme », exposée avec les œuvres sur le même sujet de cinq autres artistes et avec beaucoup de succès à la chapelle des pénitents bleus à Narbonne jusqu'au 7 juin, a été l''occasion de questionner mes convictions spirituelles. Voila que bols, bouteilles et objets silencieux m'interrogent sur ma modernité.
On peut philosopher en marchant. Ou marcher en philosophant. Il est évident que l'on peut peindre et interroger sa nature profonde.
Pffff !!!!!!!!!!!!! Ça fait peur !
Pour ce qui me concerne je renvoie à Roland Barthes : « Être moderne, n'est ce pas connaître vraiment ce que l'on ne peut pas recommencer ? »
C'est, me semble t-il un bon début de réponse.
Mais n'ajoute t-il pas plus loin : « Être d'arrière garde c'est l'aimer encore. »
Bon, ça se gâte.
Ne suis-je pas un peu d'arrière garde aussi ? Un moderne traditionaliste ? Un néomoderne ? Un contemporain nostalgique ? Un dinosaure redessiné par Disney ?
Effrayant !!
Voici donc quelques natures mortes, cire sur bois, 30x30 dont je vous confie le soin de dire si elles sont modernes ou pas ! Elles seront visibles à la galerie « Vue sur cour » 5 bis cours Mirabeau à Narbonne du 1er juin au 30 septembre 2016
A venir : Du 1er juin au 12 juillet 5 de mes œuvres à la galerie Betti, rue Fermat à Toulouse.
Vous êtes plus de 10 000 a avoir parcouru ce modeste blog, témoin des errements d'un peintre amateur d'art. Je vous félicite. Laissez moi vos commentaires. Ils m'encouragent.
En Avril, ton expo tombe pile! Notre collectif
En Avril, ton expo tombe pile!
Notre collectif d'artistes exposait cette semaine dans un trés beau lieu de la ville de Narbonne: la chapelle des pénitents bleus. ( Narbonne, south of France. Chapelle : old small church ) Le thème de l'expo: Madone émoi. (Sacrifions un tantinet à l'internationalisation de ce blog)
Alors certain se demanderont ' Qu'est ce que cela signifie?' ou encore ' Qu'entend-il par là?' ( Je pose quelques formules en français académique parce que mes lecteurs sont répartis sur la planète et il est de bon ton d'écrire un français représentatif du siècle où nous vivons et dans lequel nos amis étrangers nous représentent: le 17ème!)
Nous avons donc exploré, avec nos talents et techniques respectives, le thème de la Madone. Marie,femme de Joseph, la mère de Jésus, mais aussi de ses frères...servant d'icône au mythe, déclinée au fil des siècles en femmes guerrières, mamans attentives, fourmis laborieuses au service de la famille, de l'état, de la culture, en remparts contre la barbarie....tout ça quoi .
Le collectif est composé de Do Mondo, Clo Delmon, Françoise Langlois et Chantale Vilette. Elles ont produit des oeuvres remarquables. Le succès du vernissage en témoigne.
Pour ma part j'ai peint 6 tableaux à la cire froide sur bois et sur toile.
La cire est un médium trés intéressant dont je commence à percevoir les possibilités nombreuses. Les égyptiens avec les portraits du Fayoum (province d'égypte où ils ont été découverts) qui m'ont fasciné, utilisaient la cire d'abeille mélangée à de la résine de pin destinée à coller la cire au support.Les boulettes de cire, colorées de pigments naturels, étaient posées sur des tablettes d'argile que l'on réchauffait pour ramollir la cire et l'étendre avec une spatule. D'où l'absence de traces de pinceaux qui a intrigué les archéologues. Ces portraits que je vous invite à voir ont gardé après 2000 ans une fraîcheur étonnante.
De nos jours, les techniques se sont affinées mais le talent des artistes reste une composante tout à fait identique à celle qu'elle était dans l'égypte antique. Je suis sûr qu'il y avait des égyptiens de l'époque qui peignaient comme des pieds et qu'on évitaient comme la peste si on avait les moyens de s'en payer de meilleurs.
Rien n'a donc vraiment changé.
Il m'arrive aussi de peindre de petites natures mortes qui sont à mon esprit ce que les livres de G Musso sont à mon intelligence : du repos!
Un repos bienvenu et gratifiant.
PS : Si vous voulez acquérir un de ces tableaux, ou un autre publié sur ce site, ils sont à vendre et un mail vous renseignera. Un problème technique vous questionne? Dans l'hypothèse où je détiens la réponse, je répondrai à vos interrogations.